Les Super Nanas, Héroïnes pas comme les autres

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Belle, Bulle et Rebelle

The Powerpuff Girls, rebaptisées les Supers Nanas en France, est l’une des séries américaines qui ont eu le plus de succès de par le monde. Créées par Craig McCracken, les Supers Nanas ont littéralement révolutionné le genre cartoon à la sauce Hanna Barbera. Et dire que ces nanas ont démarré leur carrière comme projet de classe au collège « The California Arts Institution » en 1992. Achevé, ce court métrage attire l’attention des producteurs de la chaîne Cartoon Network, et c’est en 1998 que débute la série.

Un pur accident de chimie !

Ce sont trois bouts de sucre, des épices, de bonnes choses et un agent chimique X, qui donneront naissance à nos trois héroïnes. Hautes comme trois pommes, elles combattent les supers vilains et les monstres géants qui ravagent leur ville bien aimée Townville.

Nos très chères fillettes dont les noms correspondent aussi à leur caractère Belle, Bulle et Rebelle. Auront tout de même, grâce à leur génial mais complexé créateur, le professeur Utonium, une enfance tout à fait normale à côté de leur vie héroïque se qui ne manquera pas d’être problématique dans moult épisodes. Un vilain attaque, pas de panique, monsieur le maire appelle les Supers Nanas, sur la ligne spéciale. Les Supers Nanas rappliquent et neutralisent le méchant. Vous avez dit Superman ! Hmmmmm… presque !

Plus qu’une simple parodie féminine des super comics américains, l’auteur Craig McCracken connue pour Sur Foster, la maison des amies imaginaires et les Rois du Texas. Il a entre autre fait le scénario du laboratoire de Dexter. Il fut aidé par Charlie Bean qui a collaboré sur les mêmes projets, ainsi que du brillant Genndy Tartatovsky connue pour avoir bosser sur Star Wars : Clone Wars. C’est fameux créateurs ont su apporter un nouveau souffle au cartoon. On est loin des gentils gags à la Yogi l’ours ou des Pierrafeux.

Dans une atmosphère de cartoons américains des années cinquante, au style graphique bien trempé, nous assistons à une réelle course contre la montre de gags, et des références cinématographiques, télévisuelles et bandes dessinées, aussi bien comics que mangas. Enfin un programme qui parle aux enfants comme aux adultes sans pour autant avoir un discours niais, car ici on s’amuse et on distrait tout le monde.

Une renommée Japonaise !

Nos Powerpuff Girls connaissent un certain succès au pays du soleil levant, elles étaient diffusées à l’époque sur la chaine TV Tokyo. Habituellement réfractaires aux séries étrangères,  ce sont les jeunes japonaises qui ont cette fois-ci craqué devant les couleurs vives et les personnages mignons de cette série.

Devant la demande en goodies, plusieurs magasins spécialisés jusqu’alors en produits de style « Hello Kitty » s’était même lancés dans l’import direct via les États-Unis, avant de voir finalement ces goodies enfin distribués de manière officielle par Warner Japon.

Les Supers Nanas eurent droit à un nouvel opening, chanté par un trio dans lequel on retrouve entre autres la célèbre Hayashibara Megumi, preuve de leur renommée. De plus, en 2005 débarque le projet les Supers Nanas Zeta. Le character-design est beaucoup plus dans le anime et nos héroïnes sont transformées  en magical girl. Cette co-production Toei Animation, Aniplex et Cartoon Network remportera un franc succès, même si le style est clairement ciblé pour plaire au public Japonais.

Des filles dynamiques !

Dans un rythme court et dynamique environ treize minutes par épisodes, nos héroïnes doivent à chaque histoire neutraliser le méchant ou ses mauvaises intentions. Les méchants plus idiots que méchants se succèdent avec tous le même dessein, anéantir les Supers Nanas. Parallèlement à cette vie trépidante, ces héroïnes uniques vivent dans une société moderne où les mœurs de notre époque y sont transcrites comme la modernité des couples, les familles monoparentales, les carriéristes, la surconsommation, l’écologie et j’en passe. Elles doivent se fondre dans la masse et se construire une vie normale en allant à l’école et en se sociabilisant avec d’autres enfants du même âge.

Ainsi nous avons droit à une variété de sujet comme la bonne conduite, le travail, l’amitié, les relations amoureuses, l’alimentation ou l’éducation. Le design moderne des trois héroïnes permet de concilier deux univers, le rétro et le moderne. Soit la nostalgie de trentenaires et l’envie des nouvelles générations. Le style graphique des années cinquante, avec un mix des couleurs qui rappelle les années soixante-dix, nous rapproche visuellement des classiques Hanna Barbera.

Cependant, la mise en scène, véritable hommage à l’animation japonaise, trahit cette sensation. Les robots en tous genres, qui font leurs apparitions, évoquent sans difficulté les supers robots ou les real robots de nos cher otaku. De plus les graphistes évoluant sur cette série sont pour beaucoup issus du milieu underground, ce qui explique l’évolution considérable des cartoons et de celui-ci en particulier.

Car même si ces artistes travaillent sur d’autres séries de Cartoon Network, il n’en reste pas moins que les Supers Nanas dépassent très largement toutes les frontières. Ce traitement inédit et créatif d’un sujet plutôt banal a valu à Craig McCracken et son équipe plusieurs prix et nominations dans la catégorie meilleur programme original.

Le Mojo (Jojo) de la fin !

Les Supers Nanas est un dessin animé à deux vitesses. Les petits se régaleront de l’action, des méchants biens sadiques et de son univers coloré. Les plus grands adoreront l’humour second degré présent tout au long de la série et des méchants hommages, tel le terrible Mojo jojo parodie de supervilains tels que Gorilla Grodd ou Ultra Humanite.

Ce dessin-animé à l’humour fin, nous apprends aussi énormément la tolérance de notre prochain, il est pour ainsi dire le seul anime où l’on peut trouver un méchant rouge transsexuel à tutu, pinces de crabes et avec des cuissardes sans que personne ne s’en formalise. Enfin bref, les Supers Nanas s’est une série géniale à voir à tout prix, la preuve que l’on peut faire simple mais qualitatif à la fois.

 

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Nico

Auteur des articles, c'est une vraie encyclopédie à lui tout seul ! Passionné de BD, mangas, japanimation, depuis sa plus tendre enfance. Biberonné dès son plus jeune âge par les émissions jeunesse comme Récré A2 et le Club Dorothée. Voulant faire profiter le public profane autant que les experts, notre auteur a toujours eu à l’esprit de transmettre son savoir encyclopédique sur les dessins animés, au plus grand nombre. Son anime préféré n’est autre que Neon Genesis Evangelion du studio Gainax, qui reste pour lui une œuvre charnière, dans le sens où elle lui permit de découvrir l’immensité de l’univers du dessin animé japonais.

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