Un petit voyage avec Frère des Ours

Frère des Ours

Contre toute attente, Frère des Ours, le 84ième long-métrage d’animation traditionnelle de Disney, aura su marquer de son empreinte, une période où le dessin animé 2D était en perte de vitesse. N’oublions pas le contexte de sortie du film, octobre 2003, Frère des Ours passe juste après un film Pixar qui a cartonné au box office, le Monde de Nemo. Et pourtant, Frère des Ours aura su tirer son épingle du jeu, en venant concurrencer ce mastodonte de Nemo.

 

L’histoire d’un ours et d’un ourson

A la fin de l’ère glaciaire, le jeune Kenai, indien turbulent, attend avec impatience le jour du rituel de maturité où le chaman lui remettra son totem. Malheureusement pour notre héros, il se retrouve avec l’ours de l’amour. Furieux des moqueries de ses deux grands frères Sitka et Denahi, ainsi que des reproches qu’on lui fait suite au vol de la pêche du village.

Kenai part en chasse du grizzly qui en est coupable. Notre héros se retrouve vite en difficulté et ne devra la vie qu’au sacrifice de son frère Sitka. Le soir après les rites funéraires fait à son frère, Kenai furieux traque l’ours et finit par l’achever au sommet  d’une aiguille rocheuse.

C’est alors que des esprits apparaissent, dont celui de Sitka et le métamorphose en ours. Denahi qui s’était lancé à la poursuite de Kenai, arrive et aperçoit un énorme ours et les haillons de son frère éparpillés sur la roche. Notre héros devra fuir devant son propre frère. Il devra trouver au plus vite une solution à sa transformation et sera accompagné dans sa quête par Koda adorable petit ourson qui n’a pas sa langue dans la poche.

Les réalisateurs de Frère des Ours

Le canadien Bob Walker fait partie de l’équipe des studios Disney de Floride depuis 1989. Avant, il avait travaillé sur la composition d’image de la série canadienne the Racoons. Chez Disney, il a collaboré au court métrage Lapin Looping avec Roger Rabbit en vedette, puis à Bernard et Bianca au pays des Kangourous, La Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi Lion. Il a supervisé le lay-out de Mulan puis celui de Lilo and Stitch.

Il connaît Aaron Blaise depuis le 17 avril 1989. Aaron Blaise vit en Floride depuis son enfance. Il pense se consacrer aux illustrations pour des magazines comme National Geographic ou Smithsonian quand son portfolio lui vaut de recevoir une bourse pour étudier chez Disney. Dès 1988, il devient notamment disciple de Glen Keane, l’un des plus grands noms de la maison.

Blaise a été assistant animateur sur la Belle et la Bête et sur Panique au pique-nique, la suite des Aventures de Roger Rabbit. Il a supervisé l’animation de Rajah sur Aladdin, de la jeune Nala sur le Roi Lion et de Yao sur Mulan.

Aaron Blaise et Bob Walker signent leur première réalisation avec Frère des Ours. Les deux compères sont restés dans la tradition Disney, Walker étant un grand fan du travail réalisé sur Bambi. Les deux réalisateurs ont profité d’une liberté totale grâce à leur producteur Chuck Williams et aussi par le fait que leur studio se trouvait à Burbank en Floride et non pas en Californie siège de la maison mère.

L’équipe d’animateur s’est amuser encore plus en faisant venir de vrais oursons sur leur lieu de travail afin d’étudier leurs mouvements. Enchanté par sa collaboration sur Tarzan, Phil Collins à rempiler pour signer la partition de Frère des Ours en association avec Mark Mancina. Les deux hommes se sont visiblement entendus comme larrons en foire.

Une belle amitié

Si Frère des Ours n’a effectivement pas ou peu d’éléments originaux à offrir par rapport à ses prédécesseurs, ça ne lui empêche pas d’avoir très souvent de bonnes idées ou de très belles scènes.

De plus les réalisateurs ont voulu différencier jusque dans leur mise en scène le point de vue entre l’animal et l’homme où on passe du format 1:85 au cinémascope 2:35, ce qui rend la transformation de notre pauvre héros encore plus déstabilisante.

Le doublage dans la version française est comme d’habitude tenu par des grands noms tels que Kad Merad et Olivier Baroux pour Truc et Muche les élans, David Douillet le grand judoka est au casting, mais qu’est ce qu’il fout là bon dieu ! Sinon le héros Kenai est interprété par Bruno Choël la voix française de Johnny Depp, excusez du peu.

Frère des Ours reste un bon petit Disney aux valeurs et à la morale touchante. Il garde des très bonnes séquences et mérite le coup d’œil, sans avoir l’ambition d’être une incroyable quête initiatique, juste un petit film avec un bon message et deux protagonistes que tout opposent mais qui scelleront une belle amitié. Selon moi, c’est largement suffisant pour passer un agréable moment en famille.

Pour aller plus loin…

 

Nico

Auteur des articles, c'est une vraie encyclopédie à lui tout seul ! Passionné de BD, mangas, japanimation, depuis sa plus tendre enfance. Biberonné dès son plus jeune âge par les émissions jeunesse comme Récré A2 et le Club Dorothée. Voulant faire profiter le public profane autant que les experts, notre auteur a toujours eu à l’esprit de transmettre son savoir encyclopédique sur les dessins animés, au plus grand nombre. Son anime préféré n’est autre que Neon Genesis Evangelion du studio Gainax, qui reste pour lui une œuvre charnière, dans le sens où elle lui permit de découvrir l’immensité de l’univers du dessin animé japonais.

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